Vous avez maintenant 15 kg de pâtes et vous ne savez plus quoi en faire ? Rien de tel que des pâtes carbonara pour vous faire plaisir. Un plat rapide, facile et délicieux! Comme on dit, les choses les plus simples sont souvent les meilleures.
Ses multiples facettes
Alors oui, c’est le plat qui est certainement le plus connu, notamment en France. Mais figurez-vous que son origine n’est pas si simple à déterminer.
La première version nous vient de Naples en 1944, lorsque la ville était occupée par les soldats américains. Ces derniers mangeaient très rapidement comme on peut s’en douter, les vendeurs de pâtes des rues de la ville faisaient alors de bonnes affaires avec eux. Mais les américains trouvèrent ces pâtes, simplement saupoudré de pecorino, peu consistantes et commencèrent à rajouter leurs rations composées de bacon, œuf et de crème liquide… La combinaison est gagnante et le plat fait l’unanimité. Les pâtes carbonara sont nées et les restaurants de la ville, dès la fin de la guerre, complétèrent leurs cartes avec cette nouvelle recette.
Avec la deuxième histoire, on remonte un peu plus dans le temps pour arriver au début du XIXe siècle. Ce serait en effet une recette créée par les Carbonari (charbonniers en italien) qui travaillaient difficilement sur les Apennins, une chaîne montagneuse parcourant toute l’Italie. Ils avaient besoin d’un plat nourrissant pour les longues journées de travail qui les attendaient. C’est alors qu’ils imaginèrent un repas facile à réaliser avec les quelques aliments qui leur restaient sous la main : des pâtes, du porc salé, du fromage et des œufs…
D’autres versions existent mais ces pistes me semblent les plus prometteuses. Néanmoins, nous sommes face à des récits bien différents rendant floue la vérité sur ses origines.
Son étymologie : les pâtes étant bien souvent recouvertes de poivre, le rendu final donnait l’impression que l’assiette était remplie de charbon… (Carbone en italien). Et qui dit Carbone dit Carbonari!
À savoir que la recette que l’on connait majoritairement en France est adaptée, ce n’est pas la vraie : il n’y a normalement pas de crème fraîche ni de lardons mais plutôt de la pancetta ou du Guanciale (une spécialité italienne à base de joue de porc) et du pécorino.
D’accord mais mes pâtes sont en train de bouillir, quelle bouteille je débouche ?
Ça vient, ça vient !
Pour ce type de plat, je recommande plutôt un vin blanc sec tel qu’un riesling d’Alsace, ou un Sancerre (Sauvignon). Le côté crémeux et le jaune d’œuf sont opulents et appellent un blanc frais sec et minéral. Comme d’habitude, quelques idées de domaines:
Domaine Sylvie Spielmann : Un domaine de 8 hectares basé à Bergheim, conduit en biodynamie. La famille Spielmann a tout d’abord été précurseur en Alsace en exploitant la carrière de Gypse de Bergheim durant près d’un siècle. Elle a complété ensuite son activité par la culture de la vigne. Le “Riesling Bergheim 2017” révèle en bouche une belle fraîcheur et une finale longue accompagnée par des notes citronnées.
Domaine Henri Bourgeois : Un domaine reconnu dans la vallée de la Loire pour la qualité de ces vins. Depuis 10 générations, les membres de la famille élaborent des vins de grand caractère avec deux cépages qui leur tiennent à cœur : le Sauvignon Blanc et le Pinot Noir. Depuis peu, ils ont créé un domaine à Marlborough, en Nouvelle-Zélande! Le “Sancerre Grande Réserve 2016” dégage un bouquet riche et assez expressif au nez (pamplemousse, ananas, fleurs blanches). En bouche, c’est un vin riche, ample avec une belle complexité aromatique. Un vin qui peut aussi attendre en cave quelques années.
Si vous êtes plutôt vin rouge, je vous conseille un Chianti (Italie) ou un Bourgueil.
Nittardi Estate : Le domaine de Nittardi, à la frontière entre les provinces de Sienne et de Florence, était à l’origine une tour défensive connue dès 1183. Mais au XVIe siècle, la vaste propriété élaborait quelques bouteilles de vin et appartenait à l’artiste de la Renaissance Michelangelo Buonarroti. Ce dernier, étant un grand ami du pape Jules II envoya du vin venant du domaine. Depuis, la tradition exige que chaque année, une bouteille soit envoyée au pape de la part du domaine Nittardi.
Belle histoire, non ?
Peut être pas aussi belle que sa cuvée “Belcanto 2014” (Sangiovese à 90%). Au nez, les fruits rouges (cerises, framboises) explosent, quelques tanins en bouche lui confèrent un corps plutôt charpenté et une finale persistante.
Domaine de la Chevalerie : Situé à Restigné, dans l’appellation Bourgueil, le domaine de la Chevalerie est une longue histoire de famille, débutée il y a près de 400 ans. C’est un domaine de 38 hectares en biodynamie. La cuvée “Galichets 2015” est en 100% Cabernet Franc. Flatteuse et gourmande au nez, en bouche les tanins sont soyeux, toujours en présence des fruits rouges donnant une rondeur plus qu’appréciable…
En vous souhaitant de futures belles dégustations…
À bientôt
#carbonara #vin #accord #pâtes #Bourgueil #Chianti #Riesling #Sauvignon #histoire #Carbonari #Italie
Vinfoletter 